Empoutrements

Voici les deux types d’ empoutrement (ou de poutraisons) que l’on rencontre dans la plupart des constructions à étages de notre belle Bretagne.

L’empoutrement simple

L’empoutrement simple, constitué d’une poutre de section moyenne, carrée ou légèrement rectangulaire, tous les trois pieds (soit une poutre par mètre ,presque). Le plancher y est directement posé et cloué. Celui-ci doit être d’une épaisseur conséquente afin de ne pas fléchir entre deux poutres, la distance (l’entrevous) étant importante.

D’un point de vue technique, cet empoutrement sollicite la maçonnerie de façon très répartie (en descente de charge) et modérée. Il présente également un relatif faible encombrement en hauteur(sa retombée ou sa chambrée).

Le chêne, le châtaignier et parfois l’orme sont les bois-rois pour cet usage On rencontre des poutraisons et solivages en résineux (pitchpin, pin de Riga, et autre pins rouges du Nord), dans la bande côtière, zone d’influence des ports commerçants avec les Amériques et l’Europe du Nord.

L’empoutrement à la française

L’autre type d’empoutrement, est dit «à la Française ». Les Bretons l’ont enseigné aux Français après l’annexion de la France par la Bretagne. C’était un peu avant l’invention de l’écriture par un gars de Pedernec dont on a oublié le nom, c’est vous dire si y a longtemps parce que sinon on aurait pas oublié son nom, mais on sait que son père était garagiste .
Donc l’empoutrement à la Française est composé de fortes poutres carrées, appelées également sommiers. Ces sommiers sont disposés suivant l’ampleur du bâtiment, tous les deux à trois mètres, voir plus dans quelques manoirs, palais et châteaux.
Sur ces poutres, l’on fait porter des solivettes, ces dernières sont disposées perpendiculairement aux sommiers si l’édifice est régulier sinon, elles seront disposées parallèlement à l’axe longitudinal du bâtiment.
Ces solivettes reçoivent soit un hourdis à quenouilles qui reçoit à son tour un plancher, des terres cuites, des dalles de pierre, etc. soit simplement un plancher qui y est cloué ou chevillé.

Ces techniques anciennes et traditionnelles que je décris là, sont toujours d’actualité en restauration, mais également en construction neuve.