Plouguiel (22) : prolongement d’un escalier hélicoïdal
Château de Lezhildry, Manoir 15è siècle.
On accède aux étages par une vis de pierre inscrite dans un carré de trois mètres de côté. Il manquait à cet escalier hélicoïdal un demi-étage ainsi que le mur portant les queues de marche. Il manquait également le palier en dalles de pierre dont seule une dalle cassée, engravée dans le mur gouttereau et le refend attestait de son existence.
Ce palier desservait le premier étage de la partie du manoir aujourd’hui disparu et servait de départ à la dernière volée de marches donnant accès aux pièces sous-comble par une porte en plein cintre à carré simple en chêne très typique de cette partie du Trégor.
L’actuel maître des lieux ne souhaitant pas reconstruire les parties manquantes en pierres de taille et maçonnerie, m’a demandé d’étudier et chiffrer la réalisation de cet ensemble, en bois.
Le projet papier a plu et le devis aussi.
Cette partie de vis est portée par un poteau central dans lequel les marches sont assemblées à tenon-mortaise. Un pan de bois très ajouré porte les queues de marche.
Les linteaux des baies portant les marches, sont taillés en accolade.
Un barreaudage prend place entre le colombes fichées dans la sablière basse et la lisse d’appui. Cette dernière, montée « à tiroir », est saillante. Les marches sont massives, leur sous-face est partiellement débillardée comme celle de pierre.
Deux garde-corps encadrent l’arrivée au comble, ce dernier est planchéié de châtaignier épais avalant le son des pas.
Les matières, les tons, les textures jouent avec la lumière et les lignes entremêlées de cet ouvrage.