Vezin le Coquet (35) : escalier rennais 17ème siècle

Reproduction d’un escalier en chêne

Dans ce très beau logis du 17è siècle en bauge, il n’y avait plus d’escalier. Ce dernier était très probablement dans une tour hors l’œuvre disparue. Les portes de la façade arrière dont une à hauteur d’étage renforcent cette hypothèse. Quoiqu’il en soit reconstruire une tour hors l’œuvre n’était pas à propos et hors budget. Une place importante était destinée au futur escalier dans la maison.
Les propriétaires souhaitaient un escalier de style rennais du 17ème, en chêne de fort équarrissage, à balustres tournées dont ils avaient le modèle.
Après une longue étude par les clients du plan au dixième que j’avais réalisé, (qu’ils avaient affiché en face de leur lit afin de bien s’en imprégner), le feu vert me fut donné.

La réalisation de l’échiffre

L’échiffre (c’est l’ensemble poteaux,limons,balustres,main-courante) fut réalisé en vieux bois. Les marches et contre-marches sont en bois neuf ainsi que les crémaillères et les limons-crémaillères.
Cet ouvrage dessert les rez-de chaussée premier et second étages qui sont respectivement à quatre mètres et sept mètres cinquante.
Avec des hauteurs à franchir aussi importantes, la géométrie de l’escalier peut s’épanouir.
Cet escalier est dit « à jour », c’est-à-dire qu’il y a un jour entre les volées de marche qui desservent un même étage. Ce qui permet de voir de bas en haut ou inversement dans le jour. Seul un des poteaux est « de fond ».

L’ancrage de l’escalier aux étages se fait sur de grosses solivettes destinées à cela. (Elles portent parfois le nom de joug).
L’empoutrement est dit « à la française » (avec sommiers et soliveaux). Le maillage des soliveaux est ici presque « tant plein que vide ». Il porte un sol à quenouilles.

Avec l’équipe nous avons fait de la belle ouvrage. Les clients nous l’ont bien fait comprendre par leur accueil très chaleureux. Pour une fois la trémie n’était pas trop petite !